• Témoignage de Sylvain

     

    L’esprit était fort : le verre se déplaçait extrêmement rapidement!
    Cahier Il est Vivant, n° spécial juin-juillet 1996

    Lorsque j’avais 15 ans, j’ai participé à une « séance de guéridon » avec ma mère, ma grand-mère et une tante. Cette tante était experte en la matière !
    Nous avons obtenu des réponses qui se sont avérées exactes. J’ai alors acquis la certitude qu’il s’agissait d’une méthode fiable !
    J’ai donc poursuivi ce type d’expériences : à 17-18 ans, je passais mes wedd-ends dans les édifices en ruines avec quelques amis. Nous étions fascinés par l’occultisme et le spiritisme. Nous nous tirions les cartes, allions dans les châteaux hantés ou abandonnés, à la recherche de sensations fortes et de frissons ! un jour, nous nous sommes rendus dans une maison en ruines. Nous savions qu’un homme y était mort la tête tranchée : nous pensions que c’était un bon terrain pour nos expérimentations ! Nous avons préparé une séance de spiritisme avec un verre et des cartes. Les cartes étaient disposées en cercle et le verre se déplaçait en fonction des réponses données à nos questions.
    Dès le début de la séance, nous avons remarqué que l’esprit était fort : le verre se déplaçait extrêmement rapidement. L’un de nous lui a demandé : « Peux-tu nous donner les numéros du loto ? Il a commencé à le faire. Arrivé au cinquième chiffre, un de mes amis a été pris de panique et a brisé le cercle de cartes. Le verre s’est arrêté aussitôt.
    Nous en sommes restés là. Nous avions chacun les cinq numéros. Sans rien nous dire les uns aux autres, nous avons tous joué et gagné cinq mille francs chacun !
    Cet événement m’a fait réfléchir : un tel esprit ne pouvait venir de Dieu, car l’Esprit du Seigneur n’est pas un esprit d’argent ! Mes amis étaient également croyants et pratiquants : nous sommes tous parvenus à la même conclusion et avons mis fin à ces séances.
    Pourtant, quelque temps après, souhaitant obtenir des renseignements sur quelqu’un, j’ai participé à une nouvelle séance de spiritisme. La réponse qui en résulta s’avéra elle aussi exacte par la suite. J’ai compris le danger de cette pratique et ai décidé de ne plus y avoir recours.
    Etudiant, j’étais très attiré par les horoscopes. Lorsque je me rendais dans un kiosque à journaux, mon premier réflexe était de consulter la page horoscope des différents magazines : je croyais ce que je lisais.
    A la fin de mes études supérieures, je souhaitais connaître mon avenir : je suis donc allé, malgré mes belles résolutions consulter un voyant. A un moment, il m’a dit : « je vois une dame qui brouille beaucoup de choses ; je ne peux pas vous en dire plus ». J’avais une médaille de la rue du Bac autour de mon cou. J’ai compris et me suis empressé de partir. Je suis ressorti de cet entretien avec le sentiment d’avoir touché à quelque chose de très dangereux.
    Plusieurs années après, j’ai confié toutes ces expériences à la miséricorde du Seigneur dans le sacrement de la réconciliation. Il m’a accordé une réelle libération intérieure.
    Seuls les horoscopes avaient encore un certain impact sur moi. Je m’en sentais un peu esclave. Etant parti en mission en Afrique, j’y ai constaté les dégâts provoqués par le spiritisme et l’occultisme. J’ai alors à nouveau confié cette attirance au Seigneur par l’intermédiaire d’un prêtre et en ai été complètement délivré.